mercredi 24 avril 2013

24 AVRIL 2013...

Non, je vous assure, nous n’avons aucune date. J’entends les rumeurs comme tout le monde mais rien sur le PR en Lorraine pour l’instant », promet Nathalie Basnier, la directrice de cabinet du préfet, Nacer Meddah, en déplacement à Paris, avec ses homologues du reste de la France.

Hier, selon les informations d’une radio nationale, l’arrivée du PR, comprendre le président de la République, paraissait pourtant acquise dès la semaine prochaine et, tout au moins, pour le début du mois de mai. Vérifications faites, aucun déplacement de la sorte ne serait dans les tuyaux dans l’immédiat.

Une chose est sûre : François Hollande a promis en décembre de revenir à Florange d’ici « six mois à un an ». En janvier et février, le retour de l’homme des promesses de l’estafette devait avoir lieu dans les deux mois.

Aujourd’hui, les salariés attendent toujours. Michel Liebgott, député-maire de Fameck, qui a porté le dossier, sa venue est improbable la semaine prochaine, « alors même que je m’accorde cinq jours de congés dans le Sud ». Sur le fond, le parlementaire estime qu’un « président de la République doit toujours pouvoir se déplacer partout en France, quelles que furent ses erreurs […] Évidemment qu’ils ne s’attendent pas à un retour triomphal et je reste partagé sur sa venue. Mais, comme cycliste, je sais que même le dernier du Tour de France a droit à des applaudissements ». FO a déjà tranché : côté promesses, Hollande égale Sarkozy. Ils l’exprimeront en érigeant, cet après-midi, la stèle de Florange, après celle de Gandrange pour le précédent hôte de l’Élysée. « Qu’il vienne », affirme Frédéric Weber (FO), « il fait ce qu’il veut ; nous, on fait ce qu’on doit. Sauf à venir dire qu’on met 100 M€ tout de suite sur LIS [Low Impact Steelmaking] , à Florange ! Sinon… Pfff, surtout après l’humiliation de l’Assemblée par Mittal la semaine passée ! »

Hollande ne pourra pas revenir à Florange avec seulement de lointaines promesses. « Les 32 M€ [13 M€ de Mittal + 19 M€ de fonds publics, lire RL d’hier] c’est bien mais ça ne suffit pas. Mais LIS à Florange, d’ici deux ou trois ans et non pas six ans, là, on peut discuter », insiste Édouard Martin (CFDT). C’est le prix à payer pour la merguez partagée au pied de l’estafette le 24 février 2012.


C’est l’idée qui a fait le buzz, hier matin, dans le dossier ArcelorMittal. Des salariés qui déposent plainte contre Mittal pour « préjudice moral » ! Étonnante de prime abord, l’initiative, qui revient à Force ouvrière, serait en préparation depuis plusieurs semaines au cours desquelles le syndicat de Walter Broccoli et Frédéric Weber aura consulté « de très nombreux avocats à Paris et à Metz », comme l’a indiqué le premier nommé, hier matin.

Incertaine sur le plan procédural pour l’heure, la démarche en justice viserait à obtenir des « dommages et intérêts » pour prendre en compte la douleur des salariés « maltraités depuis des mois, dans l’incertitude », plaide Walter Broccoli, qui pense aussi « à ceux qui vont devoir déménager avec leurs familles ». « Mittal a des milliards pour lui tout seul ; 16 milliards de fortune personnelle ! Et nous ? », interroge le syndicaliste, qui reconnaît s’être inspiré « des méthodes à l’américaine où ces procédures existent ».

Concrètement, les choses pourraient se préciser dès demain, lors d’un rendez-vous que le syndicat a avec le cabinet Avi Bitton, à Paris, qui semble tenir la corde pour orchestrer la procédure...
R.L. du 24 avril 2013

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