jeudi 2 mai 2013

1er Réunion concernant les mesures sociales :

Les quatre organisations syndicales d’ArcelorMittal Florange sont toutes d’accord. L’ensemble des salariés touchés par l’arrêt des hauts fourneaux doit bénéficier d’une solution conforme à leurs attentes et motivée financièrement. Aucun ne doit rester sur le carreau. Mardi, leurs principaux représentants l’ont affirmé à Patrick Genu, le directeur des ressources humaines d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine (Amal). Aux Grands Bureaux de l’usine florangeoise, il s’agissait, pour direction et syndicat, de négocier « un accord portant sur diverses mesures sociales en faveur des salariés suite à la mise sous cocon de la filière liquide ». Voilà pour l’intitulé officiel.

« À FO, nous avons tourné la page de la filière liquide. Considérant que le projet Lis est de l’enfumage, nous voulons un discours de vérité dans l’intérêt des salariés », prévient Jean Mangin. Avant de s’intéresser aux chiffres donnés : « Fin 2012, le site comptait 2 664 équivalents temps plein. Selon le plan emploi 2013 de la direction, nous serons 2 203 d’ici la fin de l’année. Soit 461 personnes en moins partant à la retraite. » Ce qui ne sera pas sans poser de difficultés, selon le syndicaliste : « Fin 2014, 135 ouvriers de la cokerie, du train à chaud et de la maintenance centrale seront également en âge de partir. Or, ces unités doivent continuer à fonctionner pour faire tourner les installations de la filière froide. Il faudra donc définir un futur plan d’embauche. »

En attendant, François Pagano estime que « le transfert de compétences doit être bien accompagné financièrement pour réussir. Un haut fourniste qui choisirait, par exemple, de devenir lamineur doit voir son salaire maintenu et bonifié d’une prime. De même, les salariés en place qui vont former leurs nouveaux collègues doivent aussi être gratifiés ». Pour le responsable CFE-CGC, « l’intégralité de ces mesures doit s’appliquer à tout le personnel de l’établissement » puisque le jeu de chaises musicales s’annonce d’envergure. « Sinon, on se retire des négociations. ».
« La direction ne doit pas aller trop vite »

La CFDT est évidemment consciente de l’enjeu. « Si une grosse partie des départs va se régler par les mesures d’âge, le site doit rester compétitif le temps des six ans de la mise sous cocon et, qui sait, du redémarrage de la filière liquide », plaide Jean-Marc Vecrin. Qui demande, en outre, que les salariés « désirant se reconvertir et monter leur boîte puissent être aidés par le groupe ». Lionel Burriello espère aussi qu’« il n’y aura pas de discrimination syndicale ». Le leader CGT reste néanmoins dubitatif à propos du délai imposé pour toutes ces négociations. « Les trois prochaines réunions sont prévues les 14, 22 et 28 mai. C’est un peu court pour permettre aux salariés de décider de leur avenir. »

De son côté, la direction d’Amal assure que sera trouvée « une solution adaptée à chaque salarié . Sur les 629 concernés, 201 partent à la retraite, 306 ont été détachés vers l’aval. Reste à reclasser 122 personnes ». Pour l’heure, elles sont affiliées à la surveillance des installations arrêtées la semaine dernière.
D. V / R.L du 02 mai 2013.

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